Les chasseurs de mammouths Page 53
Le vent fort qui promenait à travers le ciel son fardeau gris était normal pour la saison. Le soleil brillait mais il ne paraissait guère avoir d’effet sur la température qui demeurait stable, bien au-dessous du point où l’eau gelait. La couche de neige était mince. L’air sec crépitait autour de Jondalar, volait l’humidité de ses poumons dans les nuages de vapeur qu’il exhalait avec chaque souffle. Il n’allait pas rester bien longtemps dehors, mais ce froid le calmait en exigeant de lui avec insistance qu’il plaçât sa survie au-dessus de toute autre considération. Il ignorait pourquoi Ranec provoquait chez lui une réaction aussi violente. Sans doute était-ce dû en partie à sa peur de devoir lui abandonner Ayla, en partie aussi à son imagination qui les lui représentait ensemble. Mais il éprouvait aussi un sentiment de culpabilité lancinant, parce qu’il hésitait encore à accepter Ayla entièrement, sans réserve. Une partie de lui-même jugeait que Ranec la méritait plus que lui. Mais un fait au moins semblait sûr : c’était à lui, et non pas à Ranec, que la jeune femme faisait confiance pour essayer de monter Rapide.
Après avoir regardé son ami aborder la montée, Danug laissa retomber le rabat, revint lentement dans l’abri. Au passage du jeune homme, Rapide hennit, encensa. Danug regarda le cheval et sourit. Presque tout le monde à présent, semblait accepter avec plaisir la présence des animaux ; on les caressait, on leur parlait, même si ce n’était pas avec la familiarité d’Ayla. Il paraissait tout naturel d’avoir des chevaux dans le nouvel abri. Comme il était facile d’oublier la stupeur, l’émerveillement qu’il avait ressentis, la première fois qu’il les avait vus. Il franchit la seconde voûte, vit Ayla debout près de sa plate-forme. Après une hésitation, il s’approcha d’elle.
— Il est allé marcher sur les steppes, dit-il à la jeune femme. Ce n’est pas bien prudent de sortir seul quand il fait froid, qu’il y a du vent, mais le temps est moins mauvais aujourd’hui qu’il ne l’est parfois.
— Essaies-tu de me dire qu’il ne lui arrivera rien, Danug ?
Elle lui souriait. Un instant, il se sentit stupide. Jondalar reviendrait sain et sauf, naturellement. Il avait fait de longs Voyages, il était très capable de se tirer d’affaire.
— Merci, ajouta Ayla, pour ton aide et pour ton désir de nous aider. Elle tendit la main, toucha la sienne. Ses doigts étaient frais, mais leur contact était tiède. Il le ressentit avec cette intensité qu’elle faisait toujours naître en lui mais, au fond de lui-même, il comprenait qu’elle lui avait offert autre chose : son amitié.
— Je vais peut-être sortir, moi aussi, dit-il, pour aller voir les pièges que j’ai tendus.
— Essaie comme ça, Ayla, conseilla Deegie.
Adroitement, elle perça un trou près du bord du cuir. Elle se servait pour cela d’un petit os, dur et solide, prélevé sur la patte d’un renard arctique, un os qui comportait naturellement une pointe rendue plus acérée encore par un morceau de grès. Elle posa ensuite en travers du trou un mince filament pris sur un tendon et, de la pointe de son alêne à coudre, en poussa l’extrémité de l’autre côté. Elle le rattrapa du bout des doigts, tira. A l’endroit correspondant sur une autre pièce de cuir qu’elle cousait à la première, elle répéta l’opération.
Ayla lui reprit les deux morceaux dont elle se servait pour apprendre. Un petit carré de peau de mammouth faisait office de dé. Elle poussa l’os de renard à travers le cuir, parvint à pratiquer une étroite perforation. Elle essaya ensuite de poser le filament en travers de ce trou et de le pousser de l’autre côté du cuir mais, apparemment, elle n’avait pas encore maîtrisé la technique et, une fois de plus, elle se sentit parfaitement frustrée.
— Je n’apprendrai jamais, je crois, Deegie ! gémit-elle.
— Tu as besoin de t’exercer, c’est tout, Ayla. Moi je fais ça depuis mon enfance. Pour moi, bien sûr, c’est facile, mais tu finiras par réussir si tu continues tes efforts. C’est un peu comme pratiquer des petites fentes avec la pointe d’un silex et y passer des lacets de cuir pour faire des vêtements de travail. Ça tu le fais très bien.
— Mais, c’est bien plus difficile avec un filament de nerf et de tout petits trous. Je n’arrive pas à enfiler l’un dans l’autre ! Je ne sais pas comment Tronie peut fixer ainsi des piquants de porc-épic et des perles.
Ayla observait Fralie qui poussait un long et mince cylindre d’ivoire dans le sillon creusé dans un bloc de grès.
— J’espérais qu’elle me montrerait, pour que je puisse décorer la tunique blanche quand je l’aurai faite, mais je me demande si je parviendrai jamais à la coudre comme je veux.
— Mais si Ayla, intervint Tronie. A mon avis, rien ne peut te résister si tu le veux vraiment.
— Sauf chanter ! précisa Deegie.
Tout le monde éclata de rire, même Ayla. Sa voix, lorsqu’elle parlait, était grave, harmonieuse, mais chanter ne faisait pas partie de ses dons naturels. Elle était capable de produire une série limitée de sons, suffisante pour la monotonie d’une mélopée, et elle avait de l’oreille. Elle reconnaissait une fausse note quand elle sifflait un air, mais toute souplesse vocale dépassait ses moyens. La virtuosité d’un chanteur comme Barzec l’émerveillait. Elle aurait pu l’écouter la journée durant s’il avait consenti à chanter aussi longtemps. Fralie, elle aussi, avait une voix haute, douce, claire et mélodieuse que la jeune femme aimait entendre. Pour tout dire, la plupart des membres du Camp du Lion savaient chanter... sauf Ayla.
On la plaisantait sur sa voix. On y ajoutait même des commentaires sur son accent, bien qu’il s’agît d’une particularité de prononciation. Elle riait d’aussi bon cœur que les autres. Elle était incapable de chanter et elle le savait. S’ils la plaisantaient sur sa voix, un grand nombre d’entre eux, individuellement, lui avaient fait compliment de son élocution. Ils étaient flattés qu’elle eût si vite et si bien appris leur langage, et leurs plaisanteries lui donnaient l’impression d’être désormais considérée comme l’une d’entre eux.
Tout le monde possédait une caractéristique physique ou morale dont les autres se moquaient : la taille de Talut, la couleur de Ranec, la vigueur de Tulie, par exemple. Seul, Frébec s’en fâchait, et ils se moquaient de sa susceptibilité derrière son dos, par signes. Le Camp du Lion, en effet, avait appris, lui aussi, à parler couramment un nouveau langage : une version modifiée de celui du Clan. Par voie de conséquence, Ayla n’était pas la seule à ressentir la chaleur d’un accueil sans réserve. Rydag, lui aussi, faisait partie de ces échanges.
La jeune femme jeta un coup d’œil vers lui. Il était assis sur une natte et tenait Hartal sur ses genoux. Il occupait le turbulent petit enfant avec un tas d’os, pour la plupart des vertèbres de cerf, afin de l’empêcher de se traîner jusqu’à sa mère qui aidait Fralie à composer un motif de perles. Rydag savait s’y prendre avec les petits : il avait assez de patience pour jouer avec eux et les distraire aussi longtemps qu’ils le voulaient.
Il sourit à son amie.
— Tu n’es pas la seule à ne pas savoir chanter, Ayla, lui dit-il par signes.
Elle lui rendit son sourire. Non, pensait-elle, elle n’était pas la seule. Rydag ne pouvait pas chanter. Ni parler. Ni courir et jouer. Ni même mener pleinement une vie normale. En dépit de ses connaissances en médecine, Ayla n’aurait pas su dire combien de temps il allait vivre. Il pouvait mourir le jour même mais il pouvait aussi bien survivre plusieurs années. Elle n’avait d’autre ressource que l’aimer chaque jour de sa vie, dans l’espoir de pouvoir l’aimer encore le lendemain.
— Hartal ne sait pas chanter, lui non plus ! reprit-il par signes. Il rit de son étrange rire de gorge.
La jeune femme se mit à rire, elle aussi, et secoua la tête d’un air ravi. Il avait suivi sa pensée, en avait fait une plaisanterie intelligente et drôle.
Nezzie, debout près du feu, les observait. « Tu ne sais peut-être pas chanter, Rydag, se disait-elle, mais tu sais parler maintenant. » Il était en train d’enfiler plusieurs vertèbres sur une grosse corde et les secouait bruyamment p
our distraire l’enfant. Sans le langage par signes et l’éveil progressif qu’avait apporté ce langage à l’intelligence et à la compréhension de Rydag, jamais on ne lui aurait confié la responsabilité de s’occuper de Hartal, pour permettre à sa mère de travailler, et pas même tout près d’elle. Quel changement avait apporté Ayla à la vie de Rydag ! Cet hiver-là, personne ne contestait plus son essentielle humanité, sinon Frébec, et, Nezzie en était sûre, c’était plutôt par obstination que par conviction.
La jeune femme continuait à se débattre avec le poinçon et le mince filament. Si seulement elle avait pu faire passer celui-ci dans le trou pour le reprendre de l’autre côté. Elle s’y essayait, comme le lui avait montré Deegie, mais c’était un coup de main qui venait de plusieurs années d’expérience, et elle en était encore bien loin. Découragée, elle laissa tomber sur ses genoux les deux morceaux de cuir et se mit à observer celles qui fabriquaient des perles d’ivoire.
Un coup sec appliqué sur une défense de mammouth sous l’angle qui convenait faisait sauter un morceau d’ivoire assez mince, qui gardait une certaine courbure. A l’aide de burins, on y gravait alors des sillons que l’on creusait en repassant plusieurs fois sur la même ligne, jusqu’au moment où les différentes pièces se détachaient. On les rognait, on les parait, avec des grattoirs, des couteaux qui enlevaient de longs copeaux en spirales, afin d’en faire des cylindres encore grossiers. Ceux-ci étaient alors polis avec du grès que l’on tenait humide pour le rendre plus abrasif. Des lames de silex acérées, dont le fil était en dents de scie, et qui comportaient un long manche, étaient utilisées pour découper les cylindres d’ivoire en petites sections dont on polissait ensuite les extrémités.
La phase finale consistait à percer un trou au centre de chaque section, afin de pouvoir enfiler sur une cordelette ou coudre les cylindres sur un vêtement. Pour ce faire, on se servait d’un outil spécial. Une longue et mince pointe de silex, méticuleusement façonnée par un tailleur de pierre expérimenté, s’insérait à l’extrémité d’une fine baguette, parfaitement droite et lisse. La pointe de ce foret était centrée sur un petit disque d’ivoire assez épais. Alors, comme pour le procédé qui servait à faire du feu, on faisait tourner la baguette entre les paumes, dans un sens puis dans l’autre, en exerçant une pression de haut en bas, jusqu’à ce qu’un trou soit percé à travers le petit cylindre.
Ayla regardait Tronie opérer, concentrée pour réussir un trou parfait. C’était, pensait-elle, se donner bien du mal pour quelque chose qui n’avait aucune utilité apparente. Les perles ne servaient ni à se procurer de la nourriture, ni à la préparer, elles n’ajoutaient rien à l’usage qu’on pouvait faire d’un vêtement. Mais elle commençait à comprendre pourquoi les perles avaient une telle valeur. Sans une garantie de chaleur et de confort, sans l’assurance d’une nourriture suffisante, jamais le Camp du Lion n’aurait pu se permettre un tel investissement de temps et d’effort. Seul un groupe uni, bien organisé, pouvait prévoir et accumuler d’avance ce qui lui serait nécessaire pour se donner ensuite le loisir de fabriquer des perles. Il s’ensuivait que plus ils portaient des perles, plus ils montraient que le Camp du Lion était un lieu prospère, où il faisait bon vivre, et plus ils inspiraient de respect aux autres camps.
Ayla reprit le cuir posé sur ses genoux, l’alêne en os et perça un dernier trou un peu plus large. Elle essaya ensuite de passer le filament à travers le trou avec l’alêne. Elle y parvint, le tira de l’autre côté, mais son travail n’avait pas l’aspect soigné des points serrés de Deegie, Une fois de plus découragée, elle releva la tête, vit Rydag enfiler une autre vertèbre sur sa corde, à travers le trou central. L’enfant prit encore une vertèbre, y passa sans difficulté la corde assez raide.
La jeune femme, avec un profond soupir, revint à son ouvrage. Il n’était pas très difficile d’enfoncer dans le cuir la pointe de l’alêne, se disait-elle. Elle aurait presque pu y faire passer le petit os tout entier. Si seulement elle pouvait y attacher le filament, tout deviendrait facile...
Elle s’interrompit pour regarder l’alêne de plus près. Elle leva les yeux sur Rydag qui attachait les deux bouts de la corde et secouait devant Hartal cette sorte de crécelle. Elle regarda Tronie qui faisait tourner à toute vitesse le foret entre ses paumes. Elle reporta son regard sur Fralie qui polissait un cylindre d’ivoire dans la rainure creusée dans un petit bloc de grès. Enfin, elle ferma les yeux, pour revoir Jondalar lorsqu’il avait taillé dans l’os des pointes de sagaies l’été précédent, dans sa vallée.
Ses yeux se posèrent de nouveau sur l’alêne en os.
— Deegie ! cria-t-elle.
Son amie sursauta.
— Qu’y a-t-il ?
— Je crois avoir trouvé un moyen !
— Un moyen pour quoi ?
— Pour faire passer le filament par le trou. Pourquoi ne pas percer un trou à travers la tête d’un os très pointu et faire passer le filament dans ce trou ? Comme Rydag a fait passer sa corde à travers les trous des vertèbres. Après ça, on pourrait pousser l’os à travers le cuir, et le filament suivrait. Qu’en penses-tu ? Ça fonctionnerait ?
Deegie ferma un instant les yeux, avant de prendre l’alêne des mains d’Ayla pour l’examiner de plus près.
— Il faudrait que ce soit un tout petit trou.
— Ceux que perce Tronie dans ces perles sont très petits. Celui auquel je pense devrait-il l’être davantage ?
— L’os est très dur, très résistant. Ce ne sera pas facile à percer, et je ne vois pas où placer le trou.
— Ne peut-on pas utiliser une défense d’ivoire ou un os ? Jondalar taille des pointes de sagaie longues et fines dans de l’os et il les polit, les aiguise ensuite avec du grès, comme le fait Fralie. Ne peut-on faire quelque chose de semblable à une toute petite pointe de sagaie et y percer ensuite un trou à l’extrémité la plus large ?
Ayla était vibrante d’excitation. Deegie réfléchit encore un moment.
— Il faudrait convaincre Wymez ou quelqu’un d’autre de nous faire un foret plus petit mais... ça pourrait être une solution. Oui, Ayla, je crois que ça pourrait être la solution !
Presque tout le monde semblait tourner en rond dans le Foyer du Mammouth. On s’y réunissait par groupes de trois ou quatre et on bavardait, mais il y avait dans l’atmosphère une attente fiévreuse. On s’était passé le mot : Ayla allait essayer l’outil qui entraînait le fil. Plusieurs personnes avaient collaboré à sa réalisation, mais, comme l’idée venait à l’origine d’Ayla, elle allait être la première à s’en servir. Wymez et Jondalar avaient travaillé ensemble pour fabriquer un foret assez petit pour percer le trou. Ranec avait choisi l’ivoire et, avec ses outils de sculpteur, avait fabriqué plusieurs cylindres minuscules, allongés. Ayla les avait polis et aiguisés, mais c’était Tronie qui avait percé les trous.
Ayla percevait la surexcitation, autour d’elle. Lorsqu’elle sortit le cuir qui lui servait à s’exercer et le filament prélevé sur un nerf, tout le monde se massa autour d’elle, sans plus penser aux prétextes que chacun avait imaginés pour justifier sa présence. Le nerf de cerf, séché et durci, aussi brun que du vieux cuir, aussi épais qu’un doigt, ressemblait à un bâton. On le pilonnait jusqu’au moment où il était réduit à un paquet de fibres blanches qui se séparaient aisément en filaments. On pouvait alors en faire des cordes grossières ou du fil fin, suivant la nécessité.
Le moment était dramatique, Ayla le sentait. Elle prit tout son temps pour choisir un filament. Elle l’humecta avec sa langue pour l’assouplir et en augmenter la cohésion. Elle prit alors le tire-fil dans sa main gauche, en examina le trou d’un œil critique. Y passer le fil allait peut-être se révéler difficile. Mais le nerf commençait à sécher, à durcir, ce qui pourrait rendre l’opération plus aisée. Avec soin, elle poussa le filament dans le tout petit trou, exhala un soupir de soulagement lorsqu’elle put le faire ressortir de l’autre côté. Elle brandit la pointe à coudre, avec le fil qui pendait au plus gros bout.
Elle prit ensuite le morceau de cuir usagé enfonça la pointe près du bord pour y faire une perforation. Mais cette fois, elle tira la pointe sur toute sa longueur et sourit quand elle la vit entraîner le fil après elle. Elle leva le cuir pour le montrer à tout le monde, parmi les exclamations émerveillées. Elle prit alors l’autre morceau de cuir et répéta l’opération. Elle rapprocha les deux morceaux, fit un second point, exhiba le résultat.
— Nous avons réussi ! dit-elle avec un grand sourire triomphant. Elle donna le cuir et l’aiguille à Deegie qui fit quelques points.
— Oui, c’est vrai. Tiens mère, essaye.
Elle passa le cuir et le tire-fil à Celle Qui Ordonne.
Tulie, à son tour, fit quelques points, hocha la tête d’un air approbateur. Ce fut ensuite le tour de Nezzie, puis de Tronie. Tronie donna le tout à Ranec. Celui-ci tenta de pousser l’aiguille à travers les deux morceaux de cuir à la fois, découvrit qu’il était malaisé de perforer un cuir épais.
Il tendit les deux morceaux et l’aiguille à Wymez.
— Si tu taillais dans le silex une petite pointe tranchante, dit-il, il, serait plus facile, je crois, de la passer dans un cuir résistant. Qu’en dis-tu ?
Wymez fit un essai, en tomba d’accord.
— C’est vrai, mais ce tire-fil est une excellente idée.
Chacun des occupants du Camp fit un essai, et fut du même avis. Il était bien plus facile, pour coudre, d’avoir quelque chose qui tirait le fil au lieu de le pousser dans le trou.
Talut prit le petit instrument, l’examina sur toutes les faces, hocha la tête avec admiration. Une longue et fine tige, avec une pointe à un bout, un trou à l’autre : c’était là une invention dont l’utilité ne faisait aucun doute. Il se demandait pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt. C’était simple, évident, une fois qu’on l’avait sous les yeux, mais très efficace.