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Les refuges de pierre Page 10


  — Il y a une chose que j’aimerais comprendre, poursuivit Zelandoni, cherchant un biais pour poser ses questions sans offenser l’étrangère. La nommée Nezzie était bien la compagne de l’Homme Qui Ordonne du Camp du Lion ?

  — Oui.

  Voyant où l’obèse voulait en venir, Ayla regarda Jondalar à la dérobée et eut l’impression qu’il retenait un sourire. Elle se sentit mieux : il avait compris, lui aussi, et prenait un plaisir pervers à la déconvenue prochaine de la puissante doniate.

  — Cet enfant, Rydag, était le sien ?

  Jondalar souhaitait presque qu’Ayla réponde oui, pour les faire réfléchir. Il lui avait fallu beaucoup de temps pour dépasser les croyances de son peuple, insufflées en lui dès l’enfance, quasiment avec le lait de sa mère. S’ils pensaient qu’une femme ayant donné naissance à une « abomination » pouvait devenir la compagne d’un chef, cela ébranlerait un peu leurs convictions. Plus il y songeait, plus il était persuadé que pour son propre bien, pour sa propre sécurité, son peuple devait changer, accepter l’idée que ceux du Clan étaient aussi des humains.

  — Elle l’a nourri, expliqua Ayla, en même temps que sa propre fille. C’était le fils d’une femme du Clan morte solitaire peu après la naissance du bébé. Nezzie l’a adopté, comme Iza m’a adoptée quand il n’y avait personne pour s’occuper de moi.

  Ce fut quand même un choc, et à certains égards peut-être plus brutal, car la compagne du chef avait volontairement choisi de prendre soin du nouveau-né, qui serait mort près de sa mère. Un silence descendit sur le groupe tandis que chacun réfléchissait à ce qu’il venait d’apprendre.

  Loup était resté dans la vallée où les chevaux paissaient pour explorer ce nouveau territoire. Au bout d’un moment qui lui sembla approprié et pour des raisons que lui seul connaissait, il décida de retourner à l’endroit qu’Ayla lui avait désigné comme leur nouveau foyer, l’endroit où il devait aller quand il voulait la trouver. Comme tous ceux de son espèce, le loup se déplaçait rapidement et sans effort, semblant presque flotter dans le paysage boisé. Plusieurs personnes étaient en train de cueillir des baies dans la Vallée des Bois. L’un des hommes aperçut Loup passer en silence entre les arbres.

  — Le loup arrive ! Tout seul ! prévint l’homme avant de détaler aussi vite qu’il le put.

  — Où est mon bébé ? cria une femme prise de panique. Elle regarda autour d’elle, vit son enfant, courut vers lui, le souleva dans ses bras et l’emporta.

  Loup parvint au sentier menant à la corniche et s’y engagea de sa foulée rapide.

  — Regarde cette bête, dit une femme. Je n’aime pas l’idée d’avoir un loup ici en haut.

  — Joharran l’a autorisé à venir mais je vais aller prendre ma sagaie, lui répondit un homme. Il a beau avoir l’air amical, je ne fais pas confiance à cet animal.

  D’autres Zelandonii s’écartèrent quand le loup atteignit la corniche et se dirigea vers la demeure de Marthona. Un homme renversa plusieurs hampes de sagaie dans sa hâte de déguerpir.

  L’animal sentait la peur des humains qui l’entouraient et il n’aimait pas cela, mais il continua à courir en direction de l’endroit qu’Ayla lui avait indiqué.

  Le silence de la demeure de Marthona fut rompu quand Willamar se leva soudain en criant :

  — Un loup ! Grande Mère, comment cette bête est-elle arrivée ici ?

  — Ne t’inquiète pas, dit Marthona, essayant de le rassurer. Il a le droit de venir ici.

  Folara croisa le regard de son frère aîné, et bien qu’encore nerveux Joharran parvint à lui adresser un sourire entendu.

  — C’est le loup d’Ayla, expliqua Jondalar, qui se leva à son tour pour prévenir toute réaction hâtive.

  Au même moment, Ayla se précipita vers l’entrée afin de calmer l’animal, affolé d’être accueilli par un tel vacarme dans le lieu où sa maîtresse lui avait demandé de venir. La queue entre les jambes, le poil hérissé, Loup montra les crocs.

  Si Zelandoni l’avait pu, elle aurait bondi de son coussin aussi vite que Willamar. Le grondement menaçant semblait la viser en particulier et elle tremblait de peur. Bien qu’elle eût entendu parler des animaux de l’étrangère et qu’elle les eût aperçus de loin, elle était terrifiée par le prédateur à quatre pattes qui avait pénétré dans l’habitation. Jamais une de ces bêtes ne l’avait approchée d’aussi près. En général, les loups fuyaient les humains.

  Elle fut abasourdie quand Ayla se pencha vers Loup sans la moindre crainte, l’entoura de ses bras et lui murmura des mots apaisants que la doniate ne comprit qu’à demi. D’abord tout excité, le loup lécha le cou et le visage de la jeune femme puis il commença à se calmer. C’était la plus incroyable démonstration de pouvoirs surnaturels à laquelle Zelandoni eût assisté. Quelle sorte de savoir cette femme possédait-elle pour exercer une telle maîtrise sur un animal ? La doniate en avait la chair de poule rien que d’y penser.

  Willamar s’était calmé à son tour, après y avoir été incité par Marthona et Jondalar, et aussi après avoir vu le comportement d’Ayla avec le loup.

  — Je crois que Willamar devrait faire la connaissance de Loup, suggéra Marthona.

  — D’autant qu’ils vont partager la même demeure, renchérit Jondalar.

  Willamar parut consterné. Ayla se releva et retourna auprès du groupe en faisant signe au loup de la suivre.

  — Loup s’habitue à quelqu’un en se familiarisant avec son odeur, dit-elle au Maître du Troc. Si tu le laisses sentir ta main... Elle voulut lui prendre le poignet mais il se dégagea.

  — C’est vrai ? demanda-t-il à Marthona.

  Sa compagne sourit, tendit la main vers l’animal.

  — Tu nous as fait peur, Loup, en arrivant sans prévenir avant d’avoir fait la connaissance de tout le monde.

  Après avoir reniflé sa main, Loup la lécha puis se laissa gratter derrière l’oreille. Willamar hésita encore, mais, ne pouvant faire moins que sa compagne, il avança une main. Ayla la saisit, l’approcha du museau de Loup en disant :

  — C’est Willamar. Il vit ici avec Marthona.

  Le loup flaira la main, la lécha, émit un jappement.

  — Pourquoi fait-il ça ? demanda Willamar en retirant vivement sa main.

  — Je ne sais pas. Il a peut-être senti l’odeur de Marthona sur toi et il veut que tu le grattes aussi. De cette façon, dit Ayla en lui reprenant la main.

  Comme si les doigts de Willamar n’avaient fait que le chatouiller, Loup tourna soudain la tête et se gratta lui-même l’oreille avec vigueur, ce qui provoqua des sourires et de petits rires. Quand il eut terminé, il alla droit vers Zelandoni.

  Elle l’observa avec méfiance. Elle avait été saisie de terreur en voyant le loup entrer dans la demeure. Plus que les autres, qui avaient surtout remarqué la réaction de Willamar, Jondalar avait noté la terreur muette de son ancien amour. Zelandoni se félicitait qu’il ait été le seul à s’en apercevoir. Ceux Qui Servaient la Mère passaient pour ne jamais rien craindre, et c’était souvent vrai. Elle ne se rappelait pas la dernière fois où elle avait eu peur.

  — Je crois qu’il se rend compte qu’il n’a pas encore fait ta connaissance, dit Jondalar. Et comme il va vivre ici, je pense qu’il faut procéder aux présentations.

  — Tu as raison. Qu’est-ce que je dois faire, lui donner ma main ?

  Loup renifla la main offerte puis, sans prévenir, la prit entre ses dents et la garda dans sa gueule en poussant un grognement sourd.

  — Qu’est-ce qu’il y a ? s’inquiéta Folara, qui n’avait pas fait la connaissance de Loup, elle non plus. Il ne s’est servi de ses dents qu’avec Ayla, jusqu’ici.

  — Je ne sais pas, dit Jondalar d’une voix un peu nerveuse. Zelandoni regarda l’animal d’un air sévère et il la lâcha.

  — Il t’a fait mal ? demanda Folara.

  — Bien sûr que non. Il voulait simplement m’indiquer que je n’ai rien à craindre de lui, répondit la doniate, qui ne chercha pas à gratter l’oreille de Loup. Nou
s nous comprenons. (Elle se tourna vers Ayla, qui soutint son regard.) Et nous, nous avons beaucoup à apprendre l’une de l’autre.

  — Oui. Je m’en réjouis.

  — Loup doit encore faire la connaissance de Folara, rappela Jondalar. Viens, Loup, viens voir ma petite sœur.

  Réagissant au ton joueur de l’invite, l’animal bondit vers lui. La jeune fille découvrit combien il était amusant de le caresser et de le gratter.

  — A mon tour maintenant d’être présentée à Willamar, réclama Ayla. Et aussi à Zelandoni, bien que j’aie déjà l’impression de vous connaître, tous les deux.

  Marthona s’avança.

  — Bien sûr. J’oubliais les présentations rituelles. Ayla, voici Willamar, Maître du Troc de la Neuvième Caverne des Zelandonii, Voyageur renommé, compagnon de Marthona, Homme du foyer de Folara, Protégée de Doni... Willamar, souhaite la bienvenue à Ayla du Camp du Lion des Mamutoï, Fille du Foyer du Mammouth, Choisie par l’Esprit du Lion des Cavernes, Protégée de l’Ours des Cavernes... et Mère de Loup et des chevaux.

  Les proches de Jondalar comprenaient désormais mieux le sens des noms et des liens d’Ayla et ils la considéraient moins comme une étrangère. Willamar et Ayla se pressèrent les mains et se saluèrent au nom de la Grande Mère avec les formules rituelles, si ce n’est que Willamar la qualifia de « Mère » plutôt que « d’Amie de Loup ». Ayla avait remarqué que les gens répétaient rarement les formules avec exactitude, et qu’ils ajoutaient souvent des variantes.

  — Je suis impatient de les voir, ces chevaux, et je crois que je vais ajouter « Choisi par l’Esprit de l’Aigle » à mes noms. Après tout, c’est mon totem, dit Willamar en souriant.

  Ayla lui adressa en retour son grand sourire éblouissant. Je suis heureux de revoir Jondalar après tout ce temps, pensa Willamar, et quelle chance pour Marthona qu’il ait ramené une compagne. Cela veut dire qu’il va rester avec nous. Et quelle belle femme ! S’ils sont de l’esprit de Jondalar, leurs enfants seront magnifiques.

  Jondalar décida qu’il lui incombait de présenter Ayla et Zelandoni :

  — Ayla, voici Zelandoni, Première parmi Ceux Qui Servent la Grande Terre Mère, Voix de Doni, représentante de l’Ancêtre Originelle, Instrument de Celle Qui Protège, Doniate qui prodigue aide et soins, Guide Spirituel de la Neuvième Caverne des Zelandonii, et amie de Jondalar autrefois connue sous le nom de Zolena.

  Il sourit en ajoutant ce titre, qui ne figurait pas habituellement parmi ceux de la doniate.

  — Zelandoni, voici Ayla des Mamutoï, commença-t-il, pour finir par : et bientôt unie à Jondalar, j’espère.

  C’est une bonne chose qu’il ait ajouté « j’espère », songea Zelandoni en s’avançant, les deux mains tendues. Cette union n’a pas encore été approuvée.

  — En ma qualité de Voix de Doni, la Grande Terre Mère, je te souhaite la bienvenue, Ayla des Mamutoï, Fille du Foyer du Mammouth ; récita-t-elle en prenant les deux mains de la jeune femme dans les siennes et en la désignant par ses titres les plus importants pour elle.

  — Au nom de Mut, Mère de Tous, qui est aussi Doni, je te salue, Zelandoni, Première parmi Ceux Qui Servent la Grande Terre Mère, répondit Ayla.

  En regardant les deux femmes qui se faisaient face, Jondalar espérait ardemment qu’elles deviendraient amies et que l’une n’aurait jamais l’autre pour ennemie.

  — Il faut que je parte, maintenant, annonça Zelandoni. Je n’avais pas prévu de rester aussi longtemps.

  — Moi aussi, fit Joharran, qui se pencha pour effleurer la joue de sa mère avec la sienne. Il y a beaucoup de choses à préparer avant la fête de ce soir. Willamar, je veux savoir demain comment le troc s’est déroulé.

  Après le départ de la doniate et du chef, Marthona demanda à Ayla si elle souhaitait prendre un peu de repos avant la cérémonie.

  — Je me sens sale et moite. Ce que j’aimerais, c’est aller nager et me laver. Est-ce que la saponaire pousse par ici ?

  — Oui, derrière le Gros Rocher, en amont de la Rivière, non loin de la Vallée de la Rivière des Bois. Tu sais où c’est, Jondalar ?

  — Oui. La Vallée de la Rivière des Bois, là où sont les chevaux. Aller nager me paraît une bonne idée, approuva Jondalar en passant un bras autour des épaules de Marthona. C’est bon d’être de retour, mère. Je ne crois pas que l’envie de voyager me reprenne avant longtemps.

  5

  — Je vais prendre mon peigne, et je pense qu’il me reste assez de fleurs de ceanothus séchées pour me laver les cheveux, dit Ayla en ouvrant ses sacs de voyageur. Je prends aussi la peau de chamois de Roshario pour me sécher, ajouta-t-elle.

  Loup bondissait vers l’entrée puis revenait vers eux comme pour les inciter à se presser.

  — Il sait que nous allons nager, remarqua Jondalar. J’ai parfois l’impression que cet animal comprend notre langage, même s’il ne peut le parler.

  — J’emporte mes vêtements de rechange pour avoir quelque chose de propre. Nous pourrions peut-être étendre maintenant les fourrures à dormir, suggéra Ayla en dénouant les lanières d’un autre paquet.

  Ils installèrent rapidement un lieu à dormir, tirèrent des sacs le peu d’affaires qu’ils avaient avec eux, et Ayla secoua la tunique et le pantalon court qu’elle avait mis de côté. C’était une tenue en daim souple et doux, coupée à la manière simple des Mamutoï, sans ornements, et, quoique propre, elle demeurait tachée. Aucun lavage ne parvenait à éliminer les taches sur cette peau veloutée, mais Ayla n’avait rien d’autre à porter pour la fête. Les voyages contraignaient à réduire ce qu’on emportait et Ayla avait préféré prendre des choses plus importantes que des vêtements de rechange.

  Comme Marthona l’observait, elle soupira :

  — C’est tout ce que j’ai pour ce soir. J’espère que ça ira. Je ne possède pas grand-chose. Roshario m’avait donné une magnifique tenue décorée dans le style des Sharamudoï et taillée dans le cuir merveilleux qu’ils font, mais je l’ai offerte à Madenia, la jeune fille Losadunaï forcée par ces jeunes hommes.

  — C’était gentil de ta part.

  — Il fallait alléger mes sacs, de toute façon, et Madenia semblait contente. Mais maintenant, j’aimerais bien avoir quelque chose comme ça à porter. Ce serait agréable de mettre pour la fête une tunique un peu moins usée. Une fois que nous serons installés, je fabriquerai des vêtements. (Elle sourit à la mère de Jondalar, regarda autour d’elle.) J’ai du mal à croire que nous sommes enfin arrivés.

  — Moi aussi, j’ai du mal à le croire... J’aimerais t’aider à coudre quelques vêtements, si tu n’y vois pas d’objection.

  — Aucune. J’en serais ravie, au contraire. Tout ce que tu as ici est si beau, Marthona, et je ne sais pas encore ce qu’une femme Zelandonii doit porter.

  — Je peux t’aider, moi aussi ? proposa Folara. Les idées de mère sur les vêtements ne correspondent pas toujours à ce qu’aiment les jeunes.

  — Je serais heureuse que vous m’aidiez toutes les deux, mais pour le moment cette tunique devra faire l’affaire, dit Ayla en montrant le vêtement usé.

  Marthona hocha la tête pour elle-même, comme si elle venait de prendre une décision.

  — J’ai quelque chose à te donner, Ayla. C’est dans ma pièce à dormir.

  La jeune femme suivit la mère de son compagnon, qui ouvrit une boîte de bois et déclara :

  — Je le gardais pour toi depuis longtemps.

  — Mais tu viens juste de me rencontrer !

  — Pour la femme que Jondalar choisirait un jour comme compagne. Il appartenait à la mère de Dalanar.

  Muette d’étonnement, Ayla avança une main hésitante vers le collier que Marthona lui tendait. Il était fait de coquillages assortis, de dents de cerf et de têtes de biches sculptées dans l’ivoire. Une pierre jaunâtre d’un éclat profond pendait en son centre.

  — C’est magnifique, murmura Ayla.

  Elle se sentait attirée par le pendentif, qu’elle examina avec soin. Il était brillant, poli d’avo
ir été porté et touché.

  — C’est de l’ambre, n’est-ce pas ?

  — Oui. Cette pierre appartenait déjà à la famille depuis des générations quand la mère de Dalanar a décidé d’en faire un pendentif. Elle me l’a offert à la naissance de Jondalar et m’a demandé de le remettre à la femme qu’il choisirait.

  — L’ambre n’est pas froid comme d’autres pierres, fit remarquer Ayla en prenant le bijou dans sa main. On a l’impression qu’il est chaud, animé d’un esprit.

  — C’est curieux que tu penses cela. Ma mère disait toujours que ce pendentif était vivant. Essaie-le, qu’on voie comment il te va.

  Marthona guida Ayla vers le mur de calcaire de sa pièce à dormir. On y avait creusé un trou et enfoncé la base cylindrique de bois de mégacéros, un peu avant l’endroit où ils se ramifient et s’aplatissent. On avait coupé les andouillers pour obtenir une sorte de plateau inégal, au bord concave. Dessus, appuyée sur le mur légèrement incliné, mais presque perpendiculaire au sol, il y avait une petite planche de bois à la surface très lisse.

  En s’approchant, Ayla s’aperçut qu’elle reflétait avec une netteté étonnante les paniers et les récipients de la pièce, la flamme qui brûlait dans une lampe. Puis elle se figea, stupéfaite.

  — Je me vois ! s’écria-t-elle.

  Elle tendit le bras pour toucher la planche. Le bois avait été poli avec du grès, teint en noir avec des oxydes de manganèse, astiqué avec de la graisse.

  — Tu ne t’es jamais vue dans un réflecteur ? demanda Folara. Elle se tenait près du panneau de l’entrée, curieuse de savoir ce que sa mère voulait donner à Ayla.

  — Pas comme ça. Je me suis regardée dans l’eau calme d’un étang, un jour de grand soleil. Mais là, dans une pièce à dormir !

  — Les Mamutoï n’ont pas de réflecteurs ? Pour examiner leur tenue avant une cérémonie importante ? Comment savent-ils si tout est en ordre ?